Quand les champions étaient des dieux. Aux origines des Jeux olympiques
Pendant plus de mille ans (776 avant J.-C. – 393 après J.-C.), les Jeux Olympiques ont été la plus grande manifestation sportive et religieuse de l’Antiquité. Tous les quatre ans, les Grecs réunissent à Olympie, une petite ville du Péloponnèse, les athlètes les plus fameux de la Grèce et du monde méditerranéen. Au stade ou dans l’hippodrome, ces Titans s’affrontent, entre autres, dans des épreuves de vitesse ou de force pour remporter la couronne tressée avec les rameaux de l’olivier sacré du sanctuaire de Zeus à Olympie. Il s’agit pour eux à chaque fois d’être les meilleurs, voire au prix de leur vie. Les Grecs, au sang vif, n’auraient jamais compris la devise de nos Jeux modernes : "L’important est de participer". Leur but est de gagner. Cette émulation dans la confrontation avec l’autre, qu’ils nomment agôn, est faite d’un mélange de rivalité et d’amitié : elle n’est pas hostile au concurrent, car l’enjeu est de se dépasser soi-même pour surpasser les autres. Les premiers Jeux Olympiques ont-ils encore un sens pour nous aujourd’hui ? Ce livre répond à la question, en plongeant le lecteur comme dans une 3D, au cœur de récits vivants et haletants, solidement documentés. Nous courrons, nous nous battons à la bataille de Marathon, sous les ordres du stratège Miltiade; nous voyons naître l’épreuve reine du "marathon" aux côtés du coureur Phidipides. Nous assistons, dans cette société phallocratique, à l’émergence des pionnières de l’Olympisme, Kyniska, Eurycleonis... Nous nous promenons à Olympie au moment des Jeux, circulons dans l’Altis, explorons ses monuments, découvrons l’entraînement des athlètes, et assistons aux épreuves du stade et de l’hippodrome. Un Who’s who fournit les portraits des athlètes les plus fameux ; un dictionnaire des notions complète les informations abordées par le récit (alimentation, corps, dopage, nudité, tricherie, etc…). Que l’on croie au miracle grec ou non, le sport tel que le pratiquaient les Anciens était un foyer culturel qui les rendait libres.