James

Livre

Everett, Percival | Tissut, Anne-Laure

Edité par Olivier. Paris - 2025

« Ces gamins blancs, Huck et Tom, m’observaient. Ils imaginaient toujours des jeux dans lesquels j’étais soit le méchant soit une proie, mais à coup sûr leur jouet. [...] On gagne toujours à donner aux Blancs ce qu’ils veulent. »

Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d’humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman Huckleberry Finn, en un héros inoubliable.

James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d’aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l’histoire déchirante d’un homme qui tente de choisir son destin.

Percival Everett est l’auteur d’une vingtaine de romans, de plusieurs recueils de nouvelles, de poésie et d’essais. James a reçu en 2024 le National Book Award et connaît un immense succès dans le monde entier.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne-Laure Tissut

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Littérature
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Avis

Avis des professionnels

  • Jim Unchained 3/5

    Si vous avez lu « Huckleberry Finn », le célèbre roman de Mark Twain qui fait suite aux « Aventures de Tom Sawyer », peut-être vous souvenez-vous du personnage de Jim, l’esclave obligé de prendre la fuite et, de fait, de bourlinguer dans le bayou avec le jeune sauvageon. Dans le cas contraire, je ne peux que vous en recommander la lecture avant d’attaquer cette version de l’auteur Percival Everett. Ce dernier a en effet décidé de réécrire cette célèbre histoire mais, cette fois, du point de vue de James – alias Jim. Objectif : grand écart. Car non, dans la vraie vie, James n’est pas à moitié demeuré, peureux et baragouinant continuellement un « petit-nègre » digne de Tintin au Congo. L’esclave favorise ainsi sa propre survie en donnant aux Blancs l’image du Noir qu’ils attendent. Dès la première page, où l’on retrouve la scène dans laquelle Tom Sawyer et Huck s’amusent à se moquer du pauvre James, le roman de Percical Everett retourne complètement celui de Mark Twain. L’altérité du Noir en tant que semblable, pourtant évidente et de fait grandement niée dans les pages du livre de Twain, saute ici à la gorge du lecteur : une agression volontaire rendant à l’esclavage et au racisme ordinaire leur ignominie sans fond. « James » de Percival Evrett n’est cependant pas sans défaut. Et j’ai regretté quelques facilités qui m’ont laissé sceptique quant au phénomène qu’est devenu ce livre : aussi important soit-il dans son intention (et l’on ne peut que se réjouir de son succès dans l’Amérique de 2025), on peut se demander si la reconnaissance littéraire aujourd’hui ne passe pas avant tout par le sujet plutôt que par ce qui fait aussi - et je dirais même d’abord - la littérature : à savoir la facture, la patte. Bref, le style. Que cette réserve ne vous prive pas d’une des lectures importantes de cette rentrée.

    Christophe, bibliothèque de Varces - Le 30 septembre 2025 à 10:48