Les enfants de Sainte Marguerite
Livre
Edité par Noir sur Blanc. Paris - 2024
Après avoir exploré, dans ses deux précédents ouvrages, les territoires sauvages de l'arrière-pays dalmate, Ante Tomi? nous offre avec ce nouveau roman une fine description de la population insulaire adriatique. On y rencontre un commandant de police entreprenant, qui a aménagé ses cellules en chambres d'hôtes, un professeur de philosophie galant, qui démontre que les cevapcici, ou kebabs selon les régions, sont à la source de la culture méditerranéenne, un migrant syrien beau comme un dieu, centre de toutes les attentions du beau sexe, et un âne mythologique et fripon, qui brait à chaque fois qu'un couple fait la bête à deux dos. Histoire rocambolesque et drolatique émaillée de rebondissements improbables, hommage à sainte Marguerite, dernier recours des couples infertiles, mais en premier lieu merveilleux roman d'amour qui, comme tous les livres d'Ante Tomic, réconcilie le lecteur avec l'humanité, Les Enfants de sainte Marguerite nous plonge dans l'univers malicieux et bienveillant d'un auteur qui a su, tout le long de son œuvre, gagner un public fidèle de plus en plus nombreux.
- Classification
- Littérature ; Littérature française
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Les 101 Dalmatiens
Sur la petite île adriatique croate qui tient lieu de théâtre au dernier livre d’Ante Tomic, la vie ressemble à une comédie italienne des années 70. Les personnages sont hauts en couleur, ça s’engueule, ça se désire, les flics font chambre d’hôte et la beauté ravageuse d’un migrant syrien fait fondre les jeunes européennes. Les épouses sont puissantes et leurs maris volages bien penauds. Et en attendant de comprendre que la vraie et bonne recette du kebab se cuisine sans cochon (!), les femmes infertiles vouent leurs derniers espoirs à sainte Marguerite. Et l’âne du village ? Pourquoi brait-il ? Il se raconte que l’animal annonce ainsi le coït de deux bienheureux faisant l’amour à cet instant… Roman sans queue ni tête ? A voir. Joyeux bordel, ça c’est sûr. Mais Ante Tomic a le rire trop balkanique pour nous raconter vraiment n’importe quoi. Quoi qu’il en soit, "Les enfants de sainte Marguerite" nous fait un bien fou. Ce n’est pas si courant.
Christophe, bibliothèque de Varces - Le 28 janvier 2025 à 15:35