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Stendhal par David d'Angers

Description

Stendhal était lié d'amitié avec plusieurs peintres, notamment Delacroix ; il fréquentait le salon de Gérard, il était connu comme esthéticien, et ses articles de critique sur le salon de 1824 n'étaient pas passées inaperçus. Il est étonnant qu'aucun des artistes qu'il a pu connaître n'ait songé à faire son portrait. Dans son salon de 1824, il écrivait : "Si j'étais assez heureux pour avoir un ami qui désirât mon portrait, c'est sans contredit à M. Destouches que je m'adresserais ; je le prierais de me faire tel qu'il me voit..." Mais pas plus M. Destouches qu'un autre ne répondit à cet appel. Il fallut l'enthousiasme de David d'Angers, qui, dans les dernières années de la Restauration, sollicita à peu près tout ce que Paris comptait de noms dans les lettres et les arts, pour que Beyle eût son profil coulé en bronze. C'est en juillet 1829 que le médaillon fut exécuté. Dans un billet daté du 24, Stendhal faisait connaître à l'artiste la légende qu'il désirait qu'on mît en exergue : "Cher et obligeant ami, vous par qui je vivrai après ma mort, si vous mettez un nom à la médaille, mettez en petits caractères "Henry Beyle". Mille et mille amitiés." ("Correspondance", II, 449) Stendhal dut envoyer un exemplaire de la médaille à Louis Crozet. Celui-ci le légua à la Bibliothèque de Grenoble.